| CALEIL, CALEN, CHALEIL, subst. masc. Vx ou région. Petite lampe à huile, à fond plat, munie d'un crochet qui sert à la suspendre : Nous entrons, courbés, rapetissés, dans une hutte où l'on ne peut se tenir debout... Une petite lampe − le caleil provençal − ouvre un œil timide dans cet air étouffé.
A. Daudet, Contes du lundi,1873, p. 279. Rem. 1. Attesté ds Besch. 1845, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Quillet 1965, Rob. Suppl. 1970. 2. On rencontre ds la docum. la forme chaleil, subst. masc. On causait. Quelqu'un remontait la mèche du chaleil avec une épingle (Pourrat, Gaspard des montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 181). Prononc. et Orth. (Caleil) [kalεj], (chaleil) [ʃalεj], (calen) [kalεn]. Caleil ds Lar. Lang. fr. qui donne également la var. lim. ou auv. chaleil enregistrée ds Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop., Quillet 1965; calen ds Besch. 1845 et ds Rob. Suppl. 1970 (forme niçoise). Étymol. et Hist. 1552 (Rabelais, II, 33 ds Hug.). Empr. au prov. calelh, ca 1240 Lo Donatz proensals, 46b, 40 ds Levy, issu du lat. class. caliculus « petite coupe » (dimin. de calix); le prov. corresp. au m. fr. chareil (1456 ds Gay), chaleil (1475 ds Gdf.) qui subsiste ds certains dial. d'oïl limitrophes du domaine d'oc et en franco-prov.; calen par substitution de suff. est une forme de Nice et des Basses-Alpes (calenh dep. 1507 ds Meyer Doc., p. 362). Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], pp. 144-145; t. 2 1972 [1925], p. 204. |