| CENDRER, verbe trans. A.− Donner une couleur de cendre, rendre gris. Le ciel est cendré de pluie (E. et J. de Goncourt, Journal,1870, p. 640). − Rare, emploi pronom. Le jour se cendre (E. Rostand, Le Vol de la Marseillaise,1918, p. 352). − P. métaph., péj. : ... celui-là [Hello], était possédé par la manie d'élaguer, d'édulcorer, de cendrer les mystiques, de peur d'attenter à la fallacieuse pudeur des catholiques.
Huysmans, À rebours,préf., 1884, p. XVI. B.− Recouvrir de cendrée. Les pistes étaient déjà tracées, cendrées (Céline, Mort à crédit,1936, p. 297). Prononc. : [sɑ
̃dʀe]. Étymol. et Hist. 1. 1588 [date de la représentation] « rendre de la couleur de la cendre » (L. Papon, Pastorelle, II, 2 ds Hug. : [...] cendre vos pasle-mines D'une seche langueur qui vous meine au trepas); 2. 1635 cendré « mêlé ou couvert de cendre » (Monet, Invantaire des deus langues fr. et lat., s.v. cendré). Dér. de cendre*; dés. -er. Bbg. Gohin 1903, p. 249. |