| CAÏMACAN, subst. masc. HIST. Titre de dignité donné en Turquie au gouverneur de Constantinople et au lieutenant du Grand Vizir : Voici du reste le cheik de notre caravane qui revient au-devant de nous avec des gestes déçus : c'est le caïmacan (le gouverneur) qui l'a arrêté au passage et obligé de camper là...
Loti, Le Désert,1895, p. 113. Prononc. et Orth. : Dernière transcr. ds DG : kà-i-mà-kan. Ds Ac. 1762-1878, cf. aussi ds Littré, DG, et Guérin 1892; s.v. caïmacan, Besch. 1845 renvoie à caïm-mékam. Ds Nouv. Lar. ill. et Lar. 20eon admet caïmacam ou caïmacan. Étymol. et Hist. 1654 caymacam [n] (Du Loir [Voyages, Paris], p. 201 d'apr. Trév. Suppl. 1752); 1686 caïmacan (Chardin, Voyage de Perse d'apr. Fur.); forme relevée de Trév. 1732 à Lar. 20e. Empr. au turc qā'imaqām « lieutenant » (FEW t. 19, p. 80a; Lammens, p. 67) lui-même empr. à l'ar. qā'im maqām composé de qā'im part. prés. de qäma « se tenir » et maqām « lieu » (FEW, loc. cit.; Devic, Mots d'orig. orientale ds Littré; Lok., no1010; Dozy et Engelmann, Gloss. des mots esp. et port. dér. de l'ar., Leyden, 1869, p. 245). Bbg. Boulan 1934, p. 183. − Lammens 1890, p. 67, 280. |