| CAUSETTE, subst. fém. Fam. Conversation familière, à bâtons rompus, généralement brève. Faire un bout de causette, un brin de causette; faire la causette avec qqn, à qqn. Par moments de silence, et petits moments de causette, l'après-midi passait (Ramuz, Aimé Pache, peintre vaudois,1911, p. 75).Ce vieux fumellier de père Leleu, c'est qu'il s'y connaît à tenir causette aux femmes de ses voisins (R. Martin du Gard, Le Testament du Père Leleu,1920, p. 1145):Les deux veuves montaient ensemble après le dîner dans la chambre de Madame Vauquer, et y faisaient de petites causettes en buvant du cassis et mangeant des friandises...
Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 30. − P. plaisant., pop. Interrogatoire de police. Ayant pas de preuve contre Gégène, les perdreaux avaient dû le larguer après deux jours de causette (A. Simonin, Le Pt Simonin ill.,1957, p. 178). Prononc. et Orth. : [kozεt]. Ds Ac. 1878-1932. Étymol. et Hist. 1790 dial. (de St-Omer d'apr. FEW t. 2, p. 544a); 1807 lorr. (Michel); 1819 (Balzac, Correspondance, p. 44). Dér. de causer2* étymol. 2; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 42. Bbg. Hasselrot (B.). Ét. sur la vitalité de la formation dimin. fr. au 20es. Uppsala, 1972, p. 78. − Sain. Lang. par. 1920, p. 106. |