| CATÉCHÈSE, subst. fém. RELIG. Enseignement du mystère chrétien adressé aux catéchumènes, dans l'Église ancienne; enseignement de ce mystère donné de vive voix, par demandes et par réponses (cf. catéchisme A 1) : Trois catéchèses [de saint Cyrille de Jérusalem] portent directement sur des articles du symbole relatifs à Dieu : la VIe, sur l'unité; la VIIIe, sur le souverain domaine et l'universelle providence; la IXe, sur l'action créatrice.
Dict. de théol. cath.,t. 4, 1repart., 1920, p. 1077. − P. ext. Instruction sur la religion. L'énorme appareil de la catéchèse (Claudel, La Messe là-bas,1919, p. 493).Il leur [aux Japonais] reste de découvrir le Christ directement, sans passer par aucune catéchèse reçue du dehors et enseignée par des étrangers (Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 177). Prononc. : [kateʃ
ε:z]. Besch. 1845 et Barbeau-Rodhe 1930 transcrivent [katekε:z] par respect pour l'étymologie. Étymol. et Hist. 1. 1574 enseignement oral de la religion, dans la primitive Église chrétienne (R. Benoist, Cathéchèses ds DG); 2. 1636 « instruction religieuse » (Monet, Invantaire des deus langues françoise et latine, Lyon). Empr. au lat. chrét. catechesis (St Jérôme ds Blaise), empr. au gr. κ
α
τ
η
́
χ
η
σ
ι
ς « action d'instruire de vive voix » (Denys d'Halicarnasse, Dinarque, 7) et spéc. « action de donner une instruction religieuse » (Clement d'Alexandrie, I, 185 ds Bailly). Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 368. |