| CASSE-CROÛTE, subst. masc. A.− Vx. Instrument servant à broyer les croûtes de pain à l'usage des vieillards. Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Nouv. Lar. ill. B.− Repas sommaire que prennent les ouvriers dans une pause de leur travail. Synon. arg. casse-graine.Il les invitait parfois à des casse-croûtes, dans la tonnellerie; on faisait griller des sardines ou du boudin sur des feux de copeaux (Camus, L'Exil et le royaume,1957, p. 1597). − P. ext., fam. Tout repas très simple : ... ce n'est pas une raison parce que je dîne d'un simple casse-croûte, ce n'est pas une raison pour que l'on me serve des pêches trop mûres et du café froid.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 137. − Rare, emploi adj. Où l'on peut consommer des casse-croûtes. Les bars casse-croûte où mangeaient des vendeurs de journaux (G. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 302). Prononc. et Orth. : [kɑskʀut]. Ds Ac. 1932. Au plur. des casse-croûte; néanmoins Littré admet des casse-croûte ou casse-croûtes. Étymol. et Hist. 1. 1803 « instrument » (Boiste : Casse-croûte); 2. 1898 (Nouv. Lar. ill. : casse-croûte. Petit déjeuner sommaire). Composé de la forme verbale casse (casser*) et de croûte*. Fréq. abs. littér. : 22. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 249. |