| CASSAVE, subst. fém. A.− Racine de manioc. Fécule de cassave (Duval1959). B.− P. méton. Fécule extraite de cette racine et servant à faire une sorte de pain sous forme de galette de même nom. La cassave donne le pain aux nègres (Balzac,
Œuvres diverses, t. 1, 1850, p. 120). Prononc. et Orth. : [kasa:v]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1529 [cassade « galette de fécule de manioc » (J. et R. Parmentier, Voy. aux Indes or., p. 103 [à propos de la Colombie] ds König, p. 61)]; 1588 caçave « racine de manioc » (La Porte, traducteur de Mendoza, Hist. du grand Roy. de la Chine, fo246 ro[à propos de Haïti] ds Arv., p. 165); 1599 cassave « galette de fécule de manioc » (Bruneau, Hist. veritable de certains voiages perilleux, p. 86 [à propos d'une île des petites Antilles], ibid.). Empr. à l'esp. cazabi (auj. cazabe), attesté dep. 1492 (Colón ds Fried., sous la forme cazavi), lui-même empr. au taino (arawak de Haïti; König, loc. cit.; FEW t. 20, p. 62). La forme cassade est prob. due à l'infl. du suff. -ade* (König). Le mot a été vulgarisé par l'intermédiaire du « baragouin » parlé par les indigènes des petites Antilles, mélange de caraïbe et d'esp. Bbg. Arv. 1963, pp. 165-168. |