| CASILLEUX, EUSE, adj. TECHNOL. [En parlant du verre] Qui se casse au lieu de se couper sous le diamant. Glace casilleuse. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. et notamment ds Ac. 1798-1932. Prononc. et Orth. : [kazijø], fém. [-ø:z]. Seule transcr. mod. ds Lar. Lang. fr. qui transcrit le mot avec [s] sourd; peut-être p. anal. avec casser. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1676 (Félibien Dict., p. 513). Orig. incertaine; l'hyp. d'une dérivation (avec suff. -ille* et -eux*, cf. pour le suff. écailleux) d'une forme lorraine avec -s- sonore du verbe casser* cf. kèsè ds Zél. (cette région ayant été un centre important pour la fabrication du verre) fait difficulté du point de vue sém., le dial. lorrain n'attestant pour ce verbe que le sens de « déchirer » (cf. FEW t. 2, p. 1434 a); on pourrait admettre un croisement de casser avec casuel « fragile », bien représenté dans le Nord du domaine d'oïl (cf. FEW t. 2, p. 479 b) particulièrement vivant dans les Vosges (cf. Bloch, p. 63 et Zél.) notamment sous la forme kaziyel; l'impossibilité d'expliquer le s sonore dans l'hyp. d'un empr. au prov. mod. cassilhous « id. », dér. de cassilho « rocaille désagrégée » se rattachant à cassa « casser » (cf. Mistral), rend cette hyp. moins vraisemblable. |