| CASERNER, verbe trans. Loger dans une caserne. Caserner ses troupes. Synon. vieilli encaserner.Le bataillon de la Sarthe, avec lequel j'ai combattu, fut caserné dans le château de Foulon (Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 2, 1870, p. 190).− P. ext. Soumettre au régime de l'internat; enfermer. Les enfants n'avaient pas pu jouer dans les cours. Aussitôt l'étude du matin finie, on les avait casernés tous pêle-mêle dans la salle (A. Daudet, Le Petit Chose,1868, p. 118): Hugo est le type du sexagénaire attaqué du priapisme aigu, un vrai Hulot balzacien. Tous les soirs, vers les dix heures, quittant l'hôtel Rohan, où sous le prétexte de garder ses petits-enfants, il avait caserné Juliette, il regagnait la maison Maurice, ...
E. et J. de Goncourt, Journal,1871, p. 800. ♦ Emploi pronom., rare. Je me suis remis à Port-Royal (...) Je vais durant des mois me caserner, censé à la campagne, dînant dans ma chambre, et ne sortant que le soir (Sainte-Beuve, Correspondance gén.,t. 2, 1818-69, p. 510). Prononc. et Orth. : [kazε
ʀne], (je) caserne [kazε
ʀn̥]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1718 (Ordon. ds Trév. 1752). Dér. de caserne*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3. |