| CASCATELLE, subst. fém. A.− Petite cascade naturelle ou artificielle. Les cascatelles de Tivoli : Une eau ... ici sautant en cascatelles, fusant en gerbes éblouissantes, plus bas surgeonnant sur un gouffre, soulevée d'étirements torpides...
Genevoix, L'Aventure est en nous,1952, p. 100. − P. anal. Tout ce qui évoque une cascatelle pour l'œil ou pour l'oreille. Les blanches cascatelles. Des guipures et des dentelles (Moréas, Les Syrtes,1884, p. 17). B.− Série de petites choses qui se succèdent à un rythme rapide. Une charmante cascatelle de paroles mielleuses (Musset, Fantasio,1834, II, 5, p. 222). Rem. On trouve ds la docum. le verbe dér. cascateller. Tomber à la manière d'une cascatelle. Dans les ruelles en pente, elles [les eaux] cascatellent de tous côtés, suivant les rigoles de galets ou les caniveaux recouverts de dalles (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol, 1963, p. 247). Prononc. et Orth. : [kaskatεl]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1740 (De Brosses, Lettres, II, 321 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 296). Empr. à l'ital. cascatella, dimin. avec suff. -ella de cascata, v. cascade. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Hope 1971, p. 358. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 248. |