| CARTONNER, verbe. A.− Emploi trans. 1. Relier (un livre) avec du carton. Un livre cartonné à la Bradel (Ac.1835-1932).Mettre en place les cartons en vue d'une reliure en toile, etc. Il ferait aussi cartonner d'une manière bien solide les petits dictionnaires allemands (Michelet, Journal,1828, p. 714). 2. [Cf. carton B 1 d'impr.] Faire des cartons dans un livre pour en modifier ou corriger le texte original. − P. ext. Marquer d'un carton, censurer. Des ouvrages cartonnés ou défendus par la police (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 268). 3. Rendre cartonneux, donner l'apparence ou la consistance du carton. Les cuirasses de boue cartonnant les capotes gelées (Genevoix, Les Éparges,1923, p. 84). B.− Emploi intrans., fam. [Correspond à carton B 1 a] Jouer aux cartes : J'ai toujours, après dîner,
Pour avis qu'il faut cartonner;
Baccarat ou bien lansquenet,
J'ai dans ma poche un jeu tout prêt.
Meilhac, Halévy, La Vie parisienne,1867, II, XVI, p. 48. Prononc. et Orth. : [kaʀtɔne], (je) cartonne [kaʀtɔn]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1751 text. (Encyclop. t. 2); 2. 1866 jeu (Lar. 19e). Dér. de carton*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 7. |