| CARME1, subst. masc. Religieux appartenant à l'ordre du Carmel (cf. carmélite). Un couvent de carmes; carmes déchaussés, réformés : 1. Il se trouve, (...) que ce contemporain de Richelieu et de Descartes, cet ancien inspecteur des Finances ou haut fonctionnaire du Trésor, devenu Carme, ait été un artiste consommé dans le bel art de faire des vers à l'état pur.
Valéry, Variété 5,1944, p. 178. − Spéc. Eau (de mélisse) des carmes. Alcoolat* de mélisse composé, dont l'invention est attribuée aux carmes. − P. ell., au plur. [Pour désigner des établissements parisiens tels que le couvent des Carmes, l'école ou la maison des Carmes, le théâtre des Carmes] :
2. Oui, mon ami, la même raison qui m'a obligé à quitter Saint-Sulpice, à refuser les Carmes, m'a obligé encore à quitter le collège Stanislas...
Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 396. − Emploi adj. Père(s) carme(s), religieux carmes (Ac. 1835, 1878). Prononc. et Orth. : [kaʀm̥]. Ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. Av. 1307 (G. Guiart, Royaux Lignages, II, 90 ds T.-L. : Aveugles, Filles-Dieu, Beguines, Sainte Croiz, le Carme, Chartreuse Et autre gent religïeuse ... Pourvit a Paris de maisons); 1680 carmes déchaussez, carmes mitigez (Rich.). Dér. régr. du topon. Carmel, v. carmel [la date donnée par Lar. Lang. fr. et Dauzat 1968 (1220, G. de Coincy) semble due à une confusion avec carme3*]. Fréq. abs. littér. : 106. |