| CARIBOU, subst. masc. A.− ZOOL. Renne du Canada dont la chair est comestible. Les neiges descendirent; les daims, les carribous, les oiseaux mêmes disparurent (Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 241): Beaucoup de tribus d'Esquimaux considèrent criminel de manger du phoque et du caribou à un même repas, l'infraction du tabou étant supposée menacer les réserves alimentaires...
R.-H. Lowie, Manuel d'anthropol. culturelle,1936, p. 312. B.− P. méton., BOT. Mousse qui se développe sur les rochers et dont les caribous sont très friands. Rem. Attesté ds Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965. Prononc. et Orth. : [kaʀibu]. Ds Ac. 1762-1932. Land. 1834 admet caribou ou cariboux ou caribu; Littré caribou ou cariboux. Graph. avec 2 r cf. Chateaubriand, loc. cit. Étymol. et Hist. 1609 (Lescarbot [au Canada en 1606-1607], Musée [lire Muses] de la Nouvelle-France, 35, Tross cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 295). Mot de l'algonquin du Nord, dont l'orig. est le micmac kálibu, xalibú (Fried., p. 145; König, p. 59; FEW t. 20, p. 60b). Fréq. abs. littér. : 9. |