| CARDÈRE, subst. fém. BOT. Chardon de la famille des Dipsacées appelé aussi chardon à foulon, dont les têtes épineuses étaient employées pour le cardage. Leurs grandes plumes [des oisillons] poussent, les voilà presque débourrés... Il suffira d'une petite pluie, quelques gouttes d'eau dans la feuille des cardères (Genevoix, Rroû,1931, p. 94).Prononc. et Orth. Transcr. de la forme cardère : [kaʀdε:ʀ]. Tous les dict. donnent la forme cardère. Elle est forme unique ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Rob., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.; DG signale au sujet de cette forme : ,,Semble pour cardière``; cf. aussi ds Lar. 19equi enregistre cardière en plus de cardère. La forme cardiaire (dernière transcr. ds Littré : kar-di-êr) se trouve ds Lar. 19e, Littré, DG, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965. Étymol. et Hist. [1775 cardère Lamy d'apr. Dauzat 1973]; 1778 (C. Lamarck, Flore franç., éd. 1795, iii, No. 935 ds Barb. Misc. 13, no22); 1784 cardière (De Saint-Germain, Manuel des végétaux, ibid.)-Lar. 19e; 1832 cardiaire (Raymond). Orig. incertaine, à rattacher prob. à la famille de chardon*-carder* − ou bien formation savante, due aux botanistes du xviiies., à partir du lat. carduus (chardon*) (Bl.-W.5; FEW t. 2, p. 371b; Barb. Misc. 13, no22) avec finale obsc. -ère, soit mis pour -ière* bien que ce suff. serve d'ordinaire, avec un nom de végétal, à désigner un lieu couvert de plantations, soit mis pour -aire p. anal. avec cymbalaire, linaire, noms de plantes − ou bien plutôt empr. au prov. cardayro « id. » (attesté dans la Creuse, la Dordogne, la Corrèze ds Roll. Flore t. 7, p. 9), dér. de cardar « carder » (xives. ds Rayn.) avec suff. -ayro, issu du lat. -átor. |