| CAPUCHON, subst. masc. A.− Partie supérieure d'un vêtement en forme de bonnet qui peut se mettre sur la tête ou se rabattre sur le dos : 1. Un manteau de voyage, dont le capuchon se rabattait sur sa tête, lui servait de préservatif contre l'étonnement et les risées qu'aurait excités la vue de cette tête de clerc sur les épaules d'un soldat.
Thierry, Récits des temps mérovingiens,t. 1, 1840, p. 89. − En partic. [En parlant d'un vêtement de moine] :
2. − Avons compté les stalles du chœur, en chêne noir, sans sculptures, vraiment monacales, roides comme les fiers religieux qui y dressaient leurs capuchons blancs. −
Barbey d'Aurevilly, Memorandum pour l'A... B...,1864, p. 437. ♦ Expr. Prendre le capuchon. Devenir moine. B.− P. anal. [En parlant de choses dont la forme (ou la destination) rappelle celle d'un capuchon] :
3. La femme s'approcha de la cheminée... y prit un flacon au capuchon d'argent, dernier vestige d'une splendeur évanouie...
A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 7. 1. BOT. ,,Boursouflure en forme de sac ou de casque qu'on remarque dans les pétales de certaines plantes comme les aconits`` (Littré). 2. Bouchon de protection d'un stylo. 3. TECHNOLOGIE − CH. DE FER. Plaque métallique obturant l'orifice de la cheminée de la locomotive (cf. J. Armengaud, Traité des moteurs à vapeur, t. 2, 1861, pp. 241-242). Rem. Attesté ds DG, Ac. 1932, Lar. encyclop. − MAR. Coiffe goudronnée dont on couvre le bout des haubans. Prononc. et Orth. : [kapyʃ
ɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. [Début xves. d'apr. Dauzat 1972]; 1542 habill. (A. Joubert, Hist. de la Baronnie de Craon de 1382 à 1626 d'apr. les archives inédites du Chartrier de Thouars, 459); 2. p. anal. se dit d'un objet en forme de capuchon spéc. a) 1762 bot. (Ac.); b) 1783 mar. (Encyclop. méthod., mar.). Dér. de capuche*; suff. -on*. L'ital. cappuccio (dér. de cappa, v. cape), attesté ds Batt. sous les formes capucio (début xives.), cappuccia (xives.), var. dial. capuzzo (xiiies.) a pu exercer une infl. : cf. les diverses graphies fr. du xvies. (1551, cappution, Cotereau ds Hug.; 1552 capussion, Rabelais, ibid.; 1574 capuçon, Des Autels, ibid.). L'étymon cappuccione (Kohlm., p. 36) est à écarter du point de vue chronol., le mot ital. n'étant attesté qu'au xxes. (Ojetti [1871-1946] ds Batt.). Fréq. abs. littér. : 279. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 289, b) 547; xxes. : a) 501, b) 344. Bbg. Hope 1971, p. 174. − Kohlm. 1901, p. 36. − Sar. 1920, p. 28. − Tracc. 1907, p. 123. − Wind 1928, p. 46, 157, 202. |