| CAOUA, subst. masc. Pop. Café. J'asticote la mère Machin pour avoir ma tasse de café... elle me sert mon caoua brûlant comme un diable (Giono, Les Grands chemins,1951, p. 123).− P. méton., pop. Établissement où l'on consomme des boissons. Mon vieux, ces sacrés farceurs-là s'a tiré les pieds par d'sus l'mur pour aller faire un frotin au caoua (Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 2epart., IV, p. 133). Rem. 1. Attesté ds Quillet 1965 et Rob. Suppl. 1970. 2. On rencontre ds la docum. le subst. masc. caouadji. Cafetier (cf. Gide, Si le grain ne meurt, 1924, p. 590). Prononc. et Orth. Caoua : [kawa] ds Quillet 1965, Rob. Suppl. 1970; cf. aussi ds Baillon t. 1 1876, Le Breton 1960, Sandry-Carr. 1963, Esn. 1966. Var. caouah ds Sandry-Carr. 1963. Cavoua (rare) ds Esn. 1966. Caouadj ou caouadji ds Esn. 1966 pour désigner à la fois le café et le cafetier. Étymol. et Hist. 1863 cahoua (A. Camus, Les Bohèmes du drapeau, p. 263); 1880 cahuah (Larch. Suppl.), forme isolée; 1883 caoua (J. Richepin, Le Pavé, p. 312). Empr. à l'ar. d'Algérie qahwa « café », plus anciennement « vin, liqueur » (Devic, Dict. étymol. des mots d'orig. orientale ds Littré Suppl., s.v. café; Lammens, s.v. café). Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Sain. Lang. par. 1920, p. 155, 159. |