| CANTONNIER, subst. masc. A.− Ouvrier chargé de l'entretien des routes, des chemins, et des fossés et talus qui les bordent. Chef cantonnier : 1. « As-tu vu sur les grandes routes travailler les cantonniers? Ils bouchent les ornières, rassurent les talus, comblent les trous, font écouler les rigoles, ou, lorsque le temps est beau, se contentent de balayer la poussière... »
Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 245. − P. iron. Ces romanciers de droite qu'il [Barrès] appelait les « cantonniers » (Blanche, Mes modèles,1928, p. 41). B.− CH. DE FER. Agent occupé à l'entretien et aux travaux de la voie et des installations annexes ainsi qu'à la manutention de matériaux et d'outillage; agent chargé uniquement de la surveillance de la voie ferrée : 2. ... un cantonnier sur une voie de chemin de fer, annonçant avec sa corne le train qui pointe dans la neige, au loin.
Huysmans, L'Art mod.,1883, p. 29. C.− MINES. Les cantonniers réparant les voies, posant les rails (Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 88). Prononc. et Orth. : [kɑ
̃tɔnje]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1628 arg. (Jargon de l'arg. réformé, p. 11 : Cantonniers, prisonniers); 2. 1832 (Raymond : Cantonnier. Espèce de chef terrassier, chargé de combler les ornières des routes royales; ils sont payés par l'administration des ponts et chaussées). Dér. de canton* : au sens 1, de canton « prison » (1628, ibid.), au sens 2, de canton « partie de route à entretenir »; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 116. |