| CANONISATION, subst. fém. Action de canoniser. RELIG. CATH. Déclaration solennelle par laquelle le pape inscrit un personnage au catalogue officiel des saints : 1. 10 juin. − La cérémonie d'hier était curieuse par cette quantité innombrable de costumes, de figures, de barbes de tous les pays. Au moment où la canonisation a été proclamée, le Te Deum a éclaté, accompagné des chants de tous les fidèles, des fanfares et du bruit du canon Saint-Ange. Cet instant a été imposant et émouvant.
J.-J. Ampère, Correspondance,1862, p. 418. ♦ Procès de canonisation. Procédure canonique au cours de laquelle on étudie si une personne, généralement béatifiée*, est jugée digne d'être inscrite au dit catalogue (cf. Huysmans, L'Oblat, t. 2, 1903, p. 175). − P. métaph. Cf. canoniser : 2. Le crédit est la canonisation de l'argent, la déclaration de sa royauté sur tous les produits quelconques. Par conséquent, le crédit est le démenti le plus formel du système anti-prohibitionniste, la justification flagrante, de la part des économistes, de la balance du commerce.
Proudhon, Système des contradictions écon.,t. 1, 1846, p. 92. Prononc. et Orth. : [kanɔnizasjɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xiiies. canonnisasïon (St François, Ms. B.N. 19531, 3957 ds T.-L.); début xives. canonization (Vie de St Louis ds Gdf. Compl.); xvies. canonisation (F. de Sales, ibid.). Dér. de canoniser*; suff. -ation*; cf. lat. médiév. canonizatio (xiiies. ds Mittellat. W. s.v., 183, 39). Fréq. abs. littér. : 39. |