| CANONIAL1, IALE, IAUX, adj. Qui est réglé, fixé, déterminé par les canons de l'Église. Défenses canoniales; devoirs canoniaux. ♦ Heure(s) canoniale(s). Partie(s) de l'office liturgique (matines, laudes, prime, tierce, sexte, none, vêpres, complies) que conformément à la règle ou aux canons, les religieux ou religieuses et les chanoines chantent ou récitent quotidiennement au chœur à diverses heures du jour; même(s) partie(s), contenue(s) dans le bréviaire, que les prêtres récitent chaque jour en privé : Il se remémorait le symbolisme de ces heures canoniales qui retraçaient, chaque jour, au fidèle, la brièveté de la vie, lui en résumaient l'image, depuis l'enfance jusqu'à la mort. Récitée, dès l'aube, prime figurait l'adolescence; tierce la jeunesse; sexte la pleine vigueur de l'âge; none les approches de la vieillesse et les vêpres allégorisaient la décrépitude. Elles appartenaient d'ailleurs aux nocturnes et elles se psalmodiaient jadis à six heures du soir, à cette heure où, au temps des équinoxes, le soleil se couche dans la cendre rouge des nuées. Quant aux complies, elles retentissaient, alors que, symbole du trépas, la nuit était venue.
Huysmans, Enroute,t. 2, 1895, p. 232. ♦ Office canonial. Ensemble de ces heures et des variantes réparties sur l'année liturgique (cf. bréviaire ex. 2). Prononc. et Orth. : [kanɔnjal], plur. [-njo]. Ds Ac. 1718-1932. Ds Ac. 1694 sous la forme canoniale avec la rem. ,,Il n'est en usage qu'au féminin et au pluriel (heures canoniales).`` Étymol. et Hist. 1163-70 « réglé par les canons ecclésiastiques » epistres canonïaus (Anger, Trad. Vie St Grégoire, A 2929 ds T.-L.); 1429 heures canoniales (Journ. d'un bourgeois de Paris, éd. Tuetey, Paris, 1881, p. 233). Dér. de canon2*; suff. -(i)al*. Fréq. abs. littér. : 17. |