| * Dans l'article "CANCER2,, subst. masc." CANCER2, subst. masc. PATHOL. Tumeur maligne due à une multiplication anarchique des cellules d'un tissu organique. Le cancer du sein si fréquent chez les Israélites est à peu près inconnu chez les Japonais (Hist. de la sc.,1957, p. 1394):1. Elle a dix-huit ans; il y en a cinq qu'elle est tourmentée par un horrible cancer qui lui ronge la tête.
J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 1, 1821, p. 251. − P. métaph. ou au fig. [En parlant d'une situation, des systèmes de valeurs, de l'usage d'un pouvoir, d'une influence devenus excessifs, etc.] Détérioration lente. Cependant le cancer de l'esclavage gagnait de proche en proche (Michelet, Introd. à l'Histoire universelle,1831, p. 417).Souvent le cancer du plaisir ronge les lieux et les êtres auxquels il s'attache ... (Mauriac, Journal 1,1934, p. 10): 2. La littérature moderne, en beaucoup de cas, est un cancer des mots.
Sartre, Situations II,1948, p. 304. Prononc. et Orth. : [kɑ
̃sε:ʀ]. Cf. aster. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1372 signe du cancer « signe du zodiaque » (Corbichon, Nativitez des hommes, à la suite des Propriét. des choses, éd. 1522 ds R. Hist. litt. Fr. t. 6, p. 290); 2. 1478 « tumeur maligne » (La Grande Chirurgie de Guy de Chauliac [éd. 1478] ds Fr. mod. 1965, p. 203); 1503 (Le Guidon en francoys, 219a, éd. 1534 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 24); av. 1755 fig. (St-Sim., 411, 147 ds Littré : Le luxe est une plaie qui est devenue le cancer intérieur qui ronge tous les particuliers). Empr. au lat. cancer « écrevisse, crabe » (< gr. κ
α
ρ
κ
ι
́
ν
ο
ς, Epicharme, [ive-ves. av. J.-C.], 53 ds Liddel-Scott), Pline, Nat. 9, 43 ds TLL s.v., 228, 41; désigne ensuite un signe du zodiaque (Cic. Arat., fragm. 23, 2, ibid., 229, 30; cf. en gr. Eudoxe ds Hipparch., I, 2, 18 ds Liddel-Scott) et la maladie (Cels. 6, 18, 4 ds TLL s.v., 231, 10); cf. en gr. Hippocrate, Aph. 6, 38 ds Liddel-Scott) au sens fig. (en parlant de l'amour) (Pétrone, 42 ds TLL s.v., 231, 55). STAT. − Cancer1 et 2. Fréq. abs. littér. : 262. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 209, b) 230; xxes. : a) 346, b) 604. DÉR. 1. Cancérigène, adj.Capable de provoquer l'apparition d'un cancer. Agent, facteur cancérigène. − [kɑ
̃seʀiʒ
εn], [kɑ
̃seʀ
ɔ-]. Lar. encyclop. : cancérigène ou cancérogène; Quillet 1965 : cancérogène. Rob. Suppl. 1970 : cancérigène. Quillet Suppl. 1971 : cancérogène, ,,ne pas dire cancérigène``. − 1reattest. 1920-24 agent cancérigène [Roussy (F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 5, p. 32)]; de cancer2étymol. 2, suff. -gène*. 2. Cancérose, subst. fém.,,Tout cancer disséminé`` (Méd. Biol. t. 1 1970). Au fig. [Le ministre] : ... qui vous dit que ma méchanceté n'a pas quelque rapport souterrain avec ma tendance à la cancérose? (L. Daudet, Cœur brûlé,1929, p. 70).− [kɑ
̃seʀo:z] − 1reattest. 1929 id.; de cancer2étymol. 2, suff. -ose*. BBG. − Bambeck (M.). Lexicalisches und Etymologisches. Z. rom. Philol. 1961, t. 77, pp. 321-335 [Cr Lecoy (F.). Romania. 1963, t. 84, p. 282]. − Duch. 1967, § 12.1. − Gohin 1903, p. 363. − Le Breton Grandmaison. Langage de l'astrologie. Vie Lang. 1972, p. 278. − Liste des termes et expr. à substituer à des mots étr. ou barbares. Déf. Lang. fr. 1970, no53, p. 34 s.v. cancérigène. − Marty (O.). Du Bon usage de la lang. fr. Déf. Lang. fr. 1970, no51, pp. 27-30 s.v. cancérigène. − Rog. 1965, p. 109. − Sigurs 1963/64, p. 37, 54, 387. |