| CAMÉRISTE, subst. fém. Dame d'honneur d'une personne de haut rang ou suivante à la cour : Elle était la fille d'un monsignor, élevée dans l'un des couvents de la noblesse romaine. À la mort de son protecteur, la pauvreté l'avait réduite à de singulières extrémités, d'abord à Wiesbaden, lectrice de la princesse Kolorath, puis camériste de la garde-robe chez le Duc.
Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 41. − P. ext., fam. Femme de chambre d'une personne d'un certain rang social. Elle congédia ses caméristes d'un geste de princesse à valetaille, non de maîtresse de maison à domestique (J. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 115). Prononc. et Orth. : [kameʀist]. Ds Ac. 1762-1932. Littré et DG mentionnent la var. camariste (sur l'esp. camarista). Étymol. et Hist. 1740-55 camariste « dame de la chambre d'une princesse » (Saint-Simon, Mémoires, éd. Boilisle, t. 9, p. 191 : les camaristes de la reine [d'Espagne]); 1741 camériste (Gazette 1741, p. 129 ds Trév. 1771). Empr. à l'esp. camarista « id. », dér. de cámara (chambre*) et attesté dep. 1693 (J.F. de Ayala Manrique ds Gili). La forme camériste est prob. due à l'infl. de l'ital. camerista. Fréq. abs. littér. : 74. |