| CALORIQUE, subst. masc. et adj. PHYSIQUE I.− Subst., vieilli. (Selon une théorie de la fin du xviiies. et du début du xixes.). Fluide véhiculant la chaleur; p. ext., quantité de chaleur. Calorique rayonnant (Ac. 1835, 1878). Rayons brillants sans calorique / Soleil trompeur de février (G. Nadaud, Chansons,1870, p. 513). SYNT. Calorique latent. Calorique qui n'élève pratiquement pas la température du corps qui l'absorbe. (Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. et ds Rob.). Calorique spécifique. Calorique nécessaire à un corps pour en élever la température (cf. Renouvier, Essais de crit. gén., 3eessai, 1864, p. 82). − P. métaph. : Il y a (...) quelque différence dans l'intensité de calorique; l'insurrection est souvent volcan, l'émeute est souvent feu de paille.
Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 272. II.− Adj. [En parlant d'un inanimé] A.− Qui est propre à la chaleur. Intensité calorique (R. Champly, Nouv. encyclop. pratique,t. 2, 1927, p. 262). B.− Qui contient, transmet de la chaleur. Les vibrations lumineuses, caloriques et sonores (Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 313). − ALIM. Qui apporte au corps des calories; relatif à celles-ci. ... minimum calorique et hydrique compatible avec la survie (Quillet Méd.1965). − P. métaph. Manifestations caloriques de gaîté, de colère, de souffrance, de sensualité (Colette, L'Entrave,1913, p. 285). Rem. 1. L'emploi adj. n'est attesté que ds certains dict. gén. du xxes. 2. On rencontre ds la docum. l'adv. caloriquement. Du point de vue de la chaleur. Quantité caloriquement équivalente de sucre (Macaigne, Précis d'hygiène, 1911, p. 264). Prononc. et Orth. : [kalɔ
ʀik]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1792 subst. (Encyclop. méthod. Méd.); 1864 adj. fluide calorique (Renouvier, Essais de crit. gén., 3eessai, p. 64). Dér. sav. du lat. calor (chaleur*); suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 90. |