CALMANDE, subst. fém.
Tissu (de laine, poil de chèvre, ou soie et laine), lustré sur l'endroit, uni ou rayé, employé comme étoffe d'ameublement ou dans la confection de certains vêtements. Les femmes (...) portent (...) des jupons courts de callemandre (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 205).Orth. Ds
Ac. 1762-1878. Les dict. gén. écrivent comme
Ac. calmande. On rencontre ds la docum.
callemandre (
Chateaubriand,
loc. cit.),
callemandre (
T. Gautier,
Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 26). Pour
calamande, callemande, cf. aussi
Leloir 1961.
Étymol. et Hist. 1696, 17 juill.
calemande (
Rapports de la sayetterie lilloise avec l'industrie de la chatellenie, sentence du magistrat du 17 juillet 1696, n
o103 d'apr.
M. Vanhaeck,
Hist. de la sayetterie à Lille, Lille 1910, p. 279 : Les manufactures étrangères appelées
calemandes, razes de Gênes); 1723
cal(a)mand(r)e (
Savary,
Dict. du comm. ds
DG). Prob. empr. à l'ital.
calamandra (
DEI;
Hope, p. 357) « étoffe de laine fine, spécialement utilisée pour les chaussures de femmes » attesté au
xives.
(DEI), d'orig. obsc. (
FEW t. 21, p. 549b,
DEI, EWFS2). Pour
Cor.,
s.v. calamaco, les formes ital. et fr., ainsi que l'esp.
calamandra (attesté en 1782), seraient issues du croisement de l'esp.
calamaco « sorte de toile de laine », proprement « poncho coloré » (attesté dep. 1729) avec
hopalanda « houppelande », mais la chronol. des formes rend cette hyp. invraisemblable.
Fréq. abs. littér. : Callemande : 1.
Callemandre : 1.
Bbg. Hope 1971, p. 371.