| CALIBRER, verbe trans. A.− Mesurer le calibre, les dimensions d'un objet : 1. Lorsqu'en 1924 Hubble découvrit des céphéides dans les galaxies voisines, il entreprit de mesurer les distances de toutes les nébuleuses dont Slipher avait obtenu les vitesses radiales − en calibrant les étoiles supergéantes de ces galaxies.
Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 593. − IMPR. Évaluer la place qu'occupera un texte manuscrit quand il sera imprimé : 2. Maintenant il faut que je fasse calibrer par Bourdel (...) les deux nouvelles de James afin que je sois fixé au plus tôt sur la question dimensions pour l'introduction éventuelle du Altar of the Dead.
Du Bos, Journal,1923, p. 315. B.− Donner le calibre, les dimensions voulues à un objet. Un obus dont on avait coupé la chute de tête et la chute de fond, au sortir de la matrice, puis qu'on avait fixé à un tour, pour le calibrer extérieurement (Zola, Travail,t. 1, 1901, p. 55). − Emploi pronom. à sens passif, p. métaph., fam. : 3. Discours [académique] cuit d'avance, un fauteuil qui vous tend les bras, qui se calibre déjà à votre postère.
A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 22. C.− Trier des objets plus ou moins sphériques d'après leur calibre. Les machines modernes calibrent, soit au poids, soit au diamètre (H. Boulay, Arboric. et production fruitière,1961, p. 106). Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. calibration. Étude des variations de la réponse d'un récepteur photométrique à des flux lumineux (cf. E. Schatzman, Astrophysique, 1963, pp. 7-8). Prononc. et Orth. : [kalibʀe], (je) calibre [kalibʀ
̥]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1552 « rendre du calibre voulu » (Rabelais, Quart livre, ch. 62, éd. Marty-Laveaux, Paris, t. 2, p. 488 : Dedans un faulconneau de bronze il mettoit sus la pouldre de canon curieusement composee [...] en quantité competente, une ballote de fer bien qualibree); 2. 1845 « mesurer quant au calibre » (Besch.); 1819 fig. « proportionner » (Boiste). Dénominatif de calibre*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4. |