| CAL, subst. masc. A.− Usuel. Épaississement et durcissement de l'épiderme qui se forme à la suite d'un frottement continu. Synon. callosité.Des cals dans leurs paumes (Saint-Exupéry, Citadelle,1944, p. 818): 1. Il n'y a donc que les pieds qui soient doués de la faculté de palper : encore s'y trouve-t-elle très-émoussée par les lames cornées, ou écailles, qui recouvrent les tarses et les doigts, souvent par les plumes même, et toujours par les cals qui les garnissent en dessous sous la forme de verrues et de durillons.
Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 2, 1805, p. 586. ♦ Au fig. Avoir du cal au cœur. Être durci dans sa sensibilité. Pour avoir du cal au cœur, il n'est pas moins bon (Flaubert, Correspondance,1847, p. 227). B.− Spéc., MÉD. ,,Tissu de régénération osseuse qui soude les deux fragments d'un os fracturé`` (Méd. Biol. t. 1 1970) : 2. Même chez l'adulte, la moelle et le périoste, conservent une certaine activité, qui, dans la consolidation des fractures, se manifeste par la production du cal, ...
G. Gérard, Manuel d'anat. hum.,1912, p. 8. ♦ P. anal., BOT. ,,Tissu ligneux qui se forme sur les arbres à la suite d'une blessure`` (Forest. 1946). Le tube criblé s'obstrue par la formation de cals (L. Plantefol, Cours de bot. et de biol. végétale,t. 1, 1939, p. 125). Prononc. et Orth. : [kal]. Ds Ac. 1694-1932. Ortho-vert 1966 : ,,Les dérivés de cal autres que calus prennent deux l : calleux, callosité.`` On trouve la graph. calle ds Bernanos, Un Crime, 1935, p. 770. Homon. cale. Étymol. et Hist. a) xiiies. chaul « épaississement et durcissement de la peau » (Guill. de Tyr, I, 438 ds Gdf. Compl.); 1314 cal (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1718); b) av. 1628 chir. « soudure naturelle qui joint les deux parties d'un os fracturé » (Malherbe, III, 437 ds Lalanne Malherbe); c) 1863 bot. (Littré). Lat. callus « durillon » dont chal représente une forme pop., cal une réfection sav. qui supplantera la première. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Sigurs 1963/64, p. 81, 268. |