| CAJUTE, subst. fém. A.− MAR. vx. Petite chambre, cabine dans un navire; p. méton. lit logé dans une armoire. La cajute du capitaine : « L'Anglais ne veut plus causer, me dit-il, c'est peut-être qu'il a le mal de mer ... Ah! oui, le voilà qui fait un plongeon dans la cajute. Il aura trop déjeuné sans doute... »
Nerval, Voyage en Orient,t. 2, 1851, p. 219. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds Lar. 20eet Quillet 1965. B.− Rare, arg. Synon. de cahute.Ch'tiot-Bru, le berger, vivait dans sa cajute roulante, en pleins champs (J. Richepin, Cauchemars,1892, p. 69). Prononc. et Orth. : [kaʒyt]. Ds Ac. 1762 et 1798. Étymol. et Hist. 1642 mar. « lit de bord » (Oudin, Seconde partie des ,,Recherches italiennes et françoises``, s.v. cajutes); 1851 « petite chambre dans un navire », supra. Empr., par l'intermédiaire de la lang. écrite, au néerl. cajuit « cabine dans un bateau », m. néerl. kayhute, mar., 1455, lui-même empr. au fr. cahute*. Le b. all. kajute « id. » est un étymon moins probable, les échanges avec la Hanse ayant été paralysés par la Guerre de 30 ans. Bbg. Behrens D. 1923, pp. 70-71. |