| CAIRN, subst. masc. A.− PRÉHIST. Monticule ou tumulus de terre ou de pierre élevé par les Celtes en Europe, les Tibétains en Asie : 1. On a proposé d'admettre que les migrations, venant de France, des constructeurs de cairns à chambres arrivèrent par deux voies...
A.-C. Haddon, Les Races hum.,1930, p. 150. B.− P. anal. Pyramide élevée par les alpinistes et les explorateurs comme point de repère ou pour marquer leur passage : 2. Depuis déjà pas mal de temps, les hommes construisent un cairn avec de grosses pierres, sur le sommet de la colline; ...
J.-B. Charcot, Expédition antarctique fr., 1903-05, Le Français au Pôle Sud, 1906, p. 267. Prononc. : [kε
ʀn]. Étymol. et Hist. 1. 1797 carn « construction préhistorique, peut-être à usage funéraire » (Faujas de Saint-Fond, Voyage en Angleterre, en Écosse et aux Iles Hébrides, t. 1, p. 343 ds Mack. t. 1, p. 189b); 1833 cairn (Michelet, Hist. de France, 1, 200 [1879] ds Quem.); 2. p. ext. 1860 « abri de pierre construit par les explorateurs polaires » (Tour du Monde, p. 23 ds Bonn.). Terme écossais, attesté au sens 1 sous la forme carne dep. le xvies. (1535 ds NED), devenu cairne, cairn en écossais mod. (1600 ibid.), issu du gaélique carn « tas de pierre », auquel correspondent l'a. irl., le kymr. et le bret. carn « id. », qui sont peut-être à rattacher à la racine i.-e. kar- « dur », v. caillou. Bbg. Behrens Engl. 1927, p. 69, 70. − Bonn. 1920, p. 22. |