| CAGOTISME, subst. masc. Dévotion excessive, bornée, hypocrite (cf. cagoterie) : 1. Je sais (...) que l'abbé Chaperon, quoique prêtre, est un honnête homme; mais il est capable de tout pour les pauvres! Il aura miné, miné notre oncle en dessous, et le docteur sera tombé dans le cagotisme.
Balzac, Ursule Mirouët,1841, p. 11. − P. ext. Croyance ou pratique de cagot : 2. Superstitions, bigotismes, cagotismes, préjugés, ces larves, toutes larves qu'elles sont, sont tenaces à la vie, elles ont des dents et des ongles dans leur fumée; et il faut les éteindre corps à corps, et leur faire la guerre, et la leur faire sans trêve, car c'est une des fatalités de l'humanité d'être condamnée à l'éternel combat des fantômes.
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 615. Prononc. et Orth. : [kagotism̥]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1669 (Molière, L'imposteur [Tartuffe], Paris, Société Les Belles Lettres, 1947, I, 2, t. 5, p. 225). Dér. de cagot*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 1. |