| CACOGRAPHE, subst. masc. A.− Vieilli. Personne dont l'orthographe est incorrecte. − PÉDAG. Auteur ou utilisateur d'un recueil de cacographies. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixesiècle. B.− Mauvais écrivain : 1. À propos de Marinetti, il m'a demandé mon opinion sur le génie dont le ciel l'a doué. Je lui répondis aussitôt que je le considérais comme l'égal des plus grands poëtes français contemporains, à savoir Verhaeren et Gustave Kahn. Il subodora sans doute la plaisanterie, car il publia simplement que je le considérais comme l'égal des plus grands poëtes français, en omettant toute mention des deux cacographes.
Claudel, Correspondance[avec A. Gide], 1899-1926, p. 94. ♦ Emploi en appos. : 2. ... ils [les journalistes] firent jusqu'à sa mort la vie dure à Brunetière, et M. Camille Mauclair l'appelle encore dans ses récents Souvenirs « le célèbre pédant cacographe de la Revue des Deux Mondes ».
Thibaudet, Réflexions sur la litt.,1936, p. 217. PRONONC. : [kakɔgʀaf]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1820 « celui qui emploie la cacographie comme moyen d'enseignement » (Texte anonyme cité par J. Teppe dans Vie Lang., 1963, no138, p. 484); 2. 1829 « celui qui orthographie mal » (Boiste).
Dér. régr. de cacographie* à l'aide de l'élément suff. -graphe*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Teppe (J.). Écrivailleurs, philosophâtres, poétaillons. Vie Lang. 1971, p. 164. |