| CACHE-POT, subst. masc. A.− Enveloppe (en papier plissé, en faïence, en métal, etc.) dont on se sert pour cacher le pot de terre où l'on cultive les plantes d'appartement. Un cache-pot en cuivre ondulé (Giraudoux, Suzanne et le Pacifique,1921, p. 178): Laurent a failli prendre, sur la commode, un grand cache-pot de faïence et le lancer à la tête de Joseph.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Combat contre les ombres, 1939, p. 263. Rem. Attesté dans Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892, DG, Ac. 1932, Rob., Quillet 1965. B.− Loc. adv. inv., vieillie. À cache-pot. Sans payer de droit, en fraude. Vendre du vin, de l'eau-de-vie à cache-pot. Rem. Attesté dans Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892, DG, Quillet 1965. Littré, Guérin 1892 et DG mentionnent un emploi fig. signifiant « en cachette », faire quelque chose à cache-pot. Prononc. et Orth. : [kaʃpo]. Passy 1914 donne la possibilité de prononcer la finale avec [ɔ] ouvert; à ce sujet cf. abricot. Inv. dans Ac. 1932 et dans la majorité des dict.; cf. cependant Littré et Guérin 1892 : des cache-pot ou cache-pots. Étymol. et Hist. 1. 1684 vente à cachepot « vente en fraude » cité par Kuhn, p. 232; 1689 (A. M. de Boislisle, Correspondance des Contrôleurs généraux des Finances, t. 1, p. 182 dans Kuhn, p. 208); 2. 1830 « enveloppe qui sert à cacher un pot de fleurs » (La Mode, III, 47-48 dans Fr. mod., t. 13, pp. 290-291). Composé de la forme cache du verbe cacher* et de pot* « pourboire illégal, dessous de table » et « bac à fleurs ». Fréq. abs. littér. : 26. BBG. − Darm. 1877, p. 163. |