| CABREMENT, subst. masc. A.− Mouvement d'un animal, en particulier d'un cheval qui se lève sur les membres postérieurs. Synon. cabrade1* A, cabrage* : 1. Les chevaux harnachés d'argent et d'écarlate,
Blasonnés d'écussons et la pointe au frontail
(...)
En un cabrement clair de housse et d'émail,
Viennent, tenus en mains par des pages alertes.
H. de Regnier, Poèmes anciens et romanesques,1890, p. 105. B.− P. métaph. : 2. Les rêves : au perron du parc mélancolique,
Au perron de notre âme, un cabrement, les soirs,
Cabrement, sous le clair de lune métallique,
D'une troupe de paons, de grands paons radieux
Ouvrant leur queue en or comme un éventail d'yeux.
Rodenbach, Le Règne du silence,1891, p. 158. − P. ext. Attitude de raidissement moral (cf. cabrade1A) : 3. ... Que vos examens de conscience et que vos pénitences Ne soient donc point des raidissements et des cabrements en arrière...
Péguy, Le Mystère des Saints Innocents,1912, p. 39. PRONONC. − Seules transcr. dans Littré : ka-bre-man ([a] ant. pour la 1resyll.) et dans Lar. Lang. fr. : [kɑbrəmɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1872 « action de se cabrer » (Roller, Revue des Deux-Mondes, 15 janv., p. 380 dans Littré Suppl.).
Dér. de cabrer*; suff. -ment1*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. |