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CABOCHE, subst. fém.
A.− Fam. Tête. Grosse caboche (Ac.1798-1932, Rob.).
P. méton.
1. Intelligence, jugement, mémoire. (Avoir une) bonne caboche; manquer de caboche :
1. Oh! Je me souviens très bien, la caboche est encore solide... Zola, L'Assommoir,1877, p. 698.
Avoir la caboche dure. Avoir une intelligence bornée, être entêté. Oh! Fernand, en voilà un qui avait la caboche dure! (Zola, Vérité,1902, p. 51).
2. Personne intelligente. Être une (fameuse) caboche :
2. ... c'est une caboche, cette Paula, malgré ses airs de pensionnaire. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 188.
B.− P. anal. Clou à large tête servant à ferrer les chaussures de marche. Larder les semelles de « caboches » grosses comme des crampons (J. de la Varende, Le Curé d'Ars et sa passion,1957, p. 21).
Prononc. : [kabɔ ʃ]. Étymol. et Hist. 1. 1165-70 caboce fam. « tête » (B. de Ste Maure, Troie, 27163 dans T.-L.); xiiies. [date du ms.] caboche (Première Continuation de Perceval, éd. Roach, 4330, var. du ms. P); 2. 1680 « petit clou à grosse tête » (Ordonn. dans Littré). Composé de ca- et de l'a. fr. boce (bosse1*); l'intermédiaire de l'a. fr. cabocier (cabosser*; EWFS2) ne semble pas nécessaire; caboche est une forme normanno-picarde. Ca- est un pseudo-préf. entrant dans la compos. de nombreux mots fr. et dial., d'orig. discutée. Hyp. vraisemblable de W. von Wartburg dans Mél. Schuchardt 1922, pp. 116-125, qui distingue : 1) des mots en ca- résultant du croisement de deux mots sémantiquement voisins (procédé de composition tautologique fréquent dans la lang. pop.; v. aussi Schuchardt dans Z. rom. Philol. t. 27, pp. 613-14) du type cahute*, de cabane* et hutte*; cf. aussi carnichot*, cafouiller*, caliborgne*, cafourniau et formes dial. citées par W. von Wartburg, loc. cit.; 2) des mots formés à l'aide d'un élément péj. et augm. ca-, dégagé à partir des mots cités ci-dessus; explication valant pour caboche, cabosse*, pic. capeigner « se prendre aux cheveux », dial. du Centre cahuer « huer », etc.; v. aussi formes pic. citées par C. Brunel dans Mél. Roques (M.), 1946, pp. 119-130, et W. von Wartburg, Probl. et méthodes de la ling., 1963, pp. 92-94. Aux hyp. de J.J. Salverda de Grave (ds Mél. Kern, 1903, pp. 123-126), suivi par Nyrop t. 3, no526, et de E. Gamillscheg (ds Z. rom. Philol., t. 40, pp. 166-169) s'opposent des raisons essentiellement géogr. (v. Wartburg dans Mél. Schuchardt, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 79.
BBG. − Richter (E.). Etymologisches boche. Z. fr. Spr. Lit. 1919, t. 45, pp. 122-123, 131-132. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 124; t. 2 1972 [1925], p. 80, 113, 247, 314; t. 3 1972 [1930], p. 159; pp. 169-170.