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CABESTAN, subst. masc.
TECHNOL. MAR. Treuil à axe vertical autour duquel s'enroule un câble servant à tirer un fardeau. Cabestan électrique, à bras, à vapeur; arbre, axe, tambour d'un cabestan :
1. Sur les ponts, des hommes couraient. Des treuils, des cabestans à vapeur mouvaient les mâts de charge, halaient des poutrelles de fer, ou des paquets de poutres de sapin jaune, comme d'énormes fagots. Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 246.
2. ... j'ai établi le projet aussi d'un système de palans, moufles, cabestans, pour le double transbordement à l'entrée et à l'issue du gouffre de Bellegarde. A. Arnoux, Rhône, mon fleuve,1944, p. 60.
Virer au cabestan :
3. ... nos bâtimens étaient tellement encombrés, qu'il était impossible de virer au cabestan; ... Voyage de La Pérouse,t. 2, 1797, p. 10.
P. métaph. :
4. La minute... Le temps, cet ouvrier mystérieux qui court, Au cabestan du ciel va donc s'arrêter court Si ton Brahma ne vient leur crier : par ici! Hugo, Dieu,1885, p. 65.
5. Il y avait comme un pressentiment de vertige sur ce mufle de basse canaille couperosé par l'alcool et tordu au cabestan des concupiscences les plus ordurières. Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 10.
Prononc. et Orth. : [kabεstɑ ̃]. Littré : ,,On a dit capestan.`` Étymol. et Hist. 1382 mar. cabestant (Compte du clos des galées de Rouen, 123, Bréard d'apr. Delboulle dans R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 285); 1382-84 cabesten (id., p. 50 dans IGLF Techn.); 1548 capestan (Rabelais, Quart Livre, p. 22 dans Hug.); 1648 cabestan (E. Cleirac, Termes de marine dans Jal11848). Orig. obsc.; la plupart des dict. étymol. y voient un empr. au prov. cabestan, altération de cabestran : pour FEW t. 2, pp. 252-253, Bl.-W.5, Mach., s.v. cabrestante et NED, s.v. capstan, ce mot prov. serait le part. prés. substantivé au sens de « instrument à enrouler les câbles » d'un verbe cabestrar, cabestra, dér. de cabestre « corde de poulie » (v. chevêtre). Mais le prov. cabestan, cabestran n'est pas attesté dans les anc. textes, non plus que cabestrar qui a pour seul sens « mettre le licou à une bête » (v. Mistral, s.v. cabestra et Alib., s.v. cabestre). L'hyp. d'un empr. à l'esp. cabr(-)-estante, propr. « chèvre (appareil de levage) dressée » (Diez3, Rupp., p. 108) attesté dep. 1518 d'apr. Cor., convient sur le plan sém., mais un empr. aussi anc. du fr. à l'esp. n'est pas vraisemblable. C'est à cette dernière difficulté que se heurte également l'hyp. d'un empr. au port. cabre(-)estante, propr. « socle de câble » (O. Nobiling dans Arch. St. n. Spr., t. 125, p. 155); ce mode de compos. n'est d'autre part possible que dans les lang. germaniques. Fréq. abs. littér. : 60.
BBG. − Gohin 1903, p. 372. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 40.