| CABANON, subst. masc. A.− Vieilli 1. Petite cabane. Un cabanon de planches appartenant à l'État et réservé à l'usage des voyageurs (Gobineau, Nouvelles asiatiques,La Danseuse de Shamakha, 1876, p. 28). Rem. Dial. pour DG. 2. Cachot pour prisonniers dangereux. Les détenus logés, dans les pistoles ou dans les cabanons (Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 517). ♦ P. métaph. : 1. « Nous sommes libres! libres comme l'habitant de l'air, indépendants comme l'âme des philosophes superbes! Adieu, Venise, cité maudite, cabanon de l'Italie!... »
Milosz, L'amoureuse initiation,1910, p. 201. − P. ext. Cellule dans laquelle on enferme les fous furieux : 2. ... elle t'a soigné, (...). Sans elle, mon garçon, tu serais peut-être, à cette heure, dans un cabanon des Tulettes, avec la camisole de force aux épaules...
Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1451. ♦ Loc. fig., fam. Être bon à mettre au cabanon; être bon pour le cabanon. B.− Région. (Provence). Petite maison de vacances ou de week-end : 3. ... ce petit cotre que je venais d'acheter pour aller au cabanon, le dimanche, qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse?
Pagnol, Marius,1931, I, 4, p. 39. PRONONC. : [kabanɔ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1752 « loge où l'on enferme les fous » (Durand dans Trév. 1752); 1752 « petite cabane » (Trév.).
Dér. de cabane*; suff. -on*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 124. BBG. − Pohl (J.). La Maison dans les fr. marginaux. Vie Lang. 1969, p. 85. |