| BUVARD, subst. masc. A.− Papier poreux servant à boire, à sécher l'encre d'une écriture, d'une tache fraîche. − En appos. Papier buvard : Marin d'eau douce, la nuit profonde
Se moque de vos ancres d'or,
Et boit, debout, en silence,
Comme du papier buvard,
Votre dos bleu qui encense Puissamment le boulevard.
Cocteau, Poèmes,1916-23, p. 147. − En constr. ell. Tampon (à) buvard. B.− En partic. Le buvard du sous-main (cf. Giono, Le Grand troupeau, 1931, p. 132). − P. méton. Portefeuille contenant des feuilles de papier buvard ou sous-main recouvert de buvard. Une de ces enveloppes telles qu'on en trouve dans les buvards des cafés pauvres (Bernanos, L'Imposture,1927, p. 479). Rem. Le verbe buvarder « sécher avec un buvard » est attesté dans Lar. Lang. fr. avec la mention ,,familier``. Prononc. : [byva:ʀ]. Étymol. et Hist. 1828, 31 déc. « papier non collé » d'où « sous-main » (Journal des Dames et des Modes, p. 571 cité dans Fr. mod., t. 15, p. 130); 1830 « feuilles de papier absorbant l'encre » (La Mode, Revue des Modes, IV, 92 dans Fr. mod., t. 13, p. 117). Dér. du rad. buv- de boire*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér. : 125. |