| BUTORDERIE, subst. fém. Fam. Caractère, état d'un butor, d'une personne grossière, lourde, stupide : C'est bien de ma faute si ce qui arrive, arrive. Je paie ma butorderie. Je partirai...
Renard, L'Écornifleur,1892, p. 116. − P. ext. Acte de butor. Les bêtises, les niaiseries, les lâchetés et les butorderies qui (...) sont données à voir (E. et J. de Goncourt, Journal,1855, p. 204). Rem. On rencontre dans la docum. le synon. butordise, subst. fém. Journée pluvieuse. On parle de gourmades et de bastonnades dans le collège de la Rive Gauche, suivant l'habitude de la butordise carougeoise [de Carouge, en Suisse] (Amiel, Journal intime, 1866 p. 499). Prononc. : [bytɔ
ʀdə
ʀi]. Étymol. et Hist. 1754, 15 oct. (Lettre de Voltaire à M. le Comte d'Argental dans
Œuvres complètes de Voltaire, XXXVIII, Correspondance, VI, p. 273, éd. Molland, Paris, 1880). Dér. de butor*; cf. butorde, forme fém. (1694, Ac. : on dit fig. d'une personne stupide, c'est une vraye butorde), pour la formation du mot v. Nyrop t. 3, § 88, 4o; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 2. |