| * Dans l'article "BUSC,, subst. masc." BUSC, subst. masc. A.− COSTUME. 1. Lame flexible de baleine, d'ivoire, d'acier, ... plate, plus ou moins large, servant à maintenir le devant d'un corset, d'un corps de jupe : 1. En conséquence, elle me fit faire bien vite un corset, à moi qui ne connaissais pas cet instrument de torture, et elle me le sangla elle-même si bien que je faillis me trouver mal la première fois. A peine fus-je hors de sa présence, que je coupai lestement le lacet, moyennant quoi je pus supporter le busc et les baleines; ...
G. Sand, Histoire de ma vie,t. 2, 1855, p. 418. 2. Corset : 2. Elle plante un peigne à bord de perles dans ses cheveux noirs, et tire, sur son busc inflexible, les plis de sa blouse en vichy, chaque fois qu'elle passe devant un miroir.
Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 104. B.− P. anal., TRAV. PUBL. ,,Saillie installée dans le radier d'une écluse sur laquelle viennent butter les entretoises inférieures des portes`` (Forest. 1946). ♦ Faux busc. Pièce de bois qui recouvre le busc en maçonnerie pour le protéger contre le choc des portes. PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bysk]. Pour la prononc. de c final dans fisc, tamarisc, busc, musc, cf. Fouché Prononc. 1959, p. 411. 2. Forme graph. − Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Lar. 19e(Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.), Littré et DG rappellent qu'aux xvieet xviies. on écrivait busque. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Buz [*bust] « corset » 1545 [d'apr. DG] (Le triumphe des Vestementz dans Anc. poés. fr., éd. A. de Montaiglon, t. 13, p. 49 : Difformé suis au dire de plusieurs; Je suis le Buz, renommé maintenant [...] Hommes et femmes ay soubz moy plus de cent); 1545-48 à la buste « à la mode nouvelle [littéralement : avec le busc] » (Rymes de Pernette du Guillet, p. 63 dans Hug., s.v. bust2); 1554 buste fém. (E. Pasquier, Monophile, L. II, ibid.), formes en usage seulement au xvies.; b) 1547 au busq « à la mode nouvelle » (Du Fail, Propos rustiques, ch. 11, ibid., s.v. busq); 1552 busque (La Complaincte de Monsieur le Cul contre les inventeurs de Vertugalles dans Anc. poés. fr., éd. A. de Montaiglon, t. 2, p. 160), forme encore notée dans Rich. 1759; 1611 busc (Cotgr.); 2. 1835 plus spéc. busc « lame de baleine ou d'acier étroite qui sert à maintenir le devant d'un corset » (Ac.); 3. p. anal. 1751 trav. publ. (Encyclop. t. 2).
Prob. empr. à l'ital. busto « corset renforcé de baleines (porté par les femmes) » attesté au xiiie-xives. dans Batt. (Hope, p. 170), v. buste1, avec pour la forme busc croisement avec l'ital. busco « brin, fétu »; le croisement avec busco s'explique par la nécessité de distinguer le mot de son homon. buste1* et par le rapport sém. entre le sens de « fétu, brindille » et les tiges ou baleines qui constituaient le busc (cf. inversement busque au sens de « buste » au xvies. dans Hug.). L'hyp. gén. reçue, d'un empr. à l'ital. busco est moins satisfaisante des points de vue chronol. (antériorité des formes du type bust/e) et sém. (le subst. ital. n'étant attesté qu'au sens de « fétu, paille »). STAT. − Fréq. abs. littér. : 22. DÉR. Busquière, subst. fém.Coulisse du corset dans laquelle on introduit le busc. Attesté dans la plupart des dict. gén.− [byskjε:ʀ] − 1reattest. 1690 « morceau de toile cousue à la pièce du corps de jupe, pour mettre le busc » (Fur.) qualifié de ,,vieux`` par Besch. 1845; dér. de busc, suff. -ière*. BBG. − Hope 1971, p. 170. − Rétif (A.). Affiquets et falbalas. Vie Lang. 1971, p. 456 (s.v. busquière). − Sar. 1920, p. 36. − Wind 1928, p. 156. |