| BURGAU, subst. masc. CONCHYLIOLOGIE, pop. Coquillage univalve nacré : 1. Les graveurs antiques et modernes ont employé encore d'autres matières : (...) des substances animales, telles que le corail, l'ivoire et les coquilles chatoyantes, comme le burgau, la nacre de perle...
Ch. Blanc, Grammaire des arts du dessin,1876, p. 482. − P. méton. Nacre de ce coquillage. Synon. burgaudine.Boîtes de burgau incrustées d'étoiles d'or (Arts et litt. dans la société contemp.,t. 1, 1935, p. 8415): 2. ... là, des laques, incrustés de burgau, renfermaient de l'or japonais et du vert d'Athènes, couleur d'aile de cantharide, ...
Huysmans, À rebours,1884, p. 159. Prononc. et Orth. : [byʀgo]. Pt Lar. 1968 admet burgau ou burgo. Étymol. et Hist. 1. 1563 « espèce de coquillage à belle nacre » (B. Palissy, Recepte veritable, p. 116 dans Hug.); 2. 1762 « nacre fournie par ce coquillage » (Ac.). Orig. inc. Étant donné que le terme est employé en partic. pour désigner un coquillage des Antilles et qu'il trouve ses corresp. en esp. (burgado attesté dep. 1639, Cor.) et en port. (burgalhão, xviies. et burgó, 1871 dans Mach.) l'hyp. la plus vraisemblable est celle d'une orig. exotique comme le propose Fried. (s.v. burgos), mais aucune preuve suffisante ne peut confirmer cette hyp. (FEW t. 21, 1, p. 266a). La chronol. des attest. rend improbable l'hyp. d'un empr. du fr. à l'esp. ou au port. (G. de Diego dans Revista de Filología Española, t. 18, 1931, p. 9); un rattachement à un patronyme Burgaut avec l'a. fr. burgaut « homme violent et stupide » (Dauzat 1973) ou au terme des dial. de l'Ouest burgaud « frelon » (P. Barbier, Noms de poissons, R. Lang. rom., t. 63, 1925, pp. 23-25) est peu satisfaisant du point de vue sém. et n'explique ni la localisation du terme aux Antilles ni l'ext. à l'esp. et au portugais. Fréq. abs. littér. : 2. |