| * Dans l'article "BRÛLOT,, subst. masc." BRÛLOT, subst. masc. A.− Vx, MAR. Bâtiment chargé de matières inflammables ou explosives destiné à incendier les vaisseaux ennemis : 1. Contre des brûlots ennemis, il suffit de la vitesse supérieure du navire, pour laisser en arrière les brûlots rendus inutiles.
Maizière, Nouv. archit. navale,1853, p. 29. − P. métaph. : 2. D'inquiétants événements rallumaient le brûlot des Balkans.
Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 427. B.− P. ext., région. Feu de broussailles : 3. ... le feu d'un campement nomade ressemblait à un brûlot dans nos champs.
J. et J. Tharaud, La Fête arabe,1912, p. 173. − Spécialement 1. Charbon de bois imparfait : 4. ... entre 150oet 260o, il [le bois] se décompose progressivement, de manière à donner un charbon imparfait appelé brûlot.
Ch.-A. Wurtz, Dict. de chim. pure et appliquée,t. 2, 1876, p. 1168. 2. Eau-de-vie, alcool mélangé avec du sucre que l'on fait flamber. Des mitrailleurs préparaient un brûlot dans une gamelle (Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 245). 3. Pipe (cf. brûle-gueule) : 5. Le drôle trouva Clotilde seule, salua d'un tout petit geste protecteur, sans se découvrir ni retirer son brûlot, ...
Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 229. 4. Journal polémique : 6. J'ai eu dans les mains une collection du brûlot qu'était la Lanterne de Rochefort. Il s'exhalait d'elle, à peine entr'ouverte, une odeur de tombeau, où des os maxillaires riaient macabrement.
L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 45. Rem. En entomol., le mot désigne un petit moustique dont la piqûre produit une sensation de brûlure : 7. ... les feuilles nouvelles des bouleaux scintillaient en poudroiement doré. Les maringouins nous harcelaient et aussi de sales petites mouches noires, les brûlots.
Genevoix, Match à Vancouver,Laframboise et Belle-humeur, 1942, p. 104. PRONONC. : [bʀylo]. [yˑ] mi-long dans Passy 1914 (qui donne aussi la possibilité de prononcer [ɔ] ouvert à la finale, cf. abricot). Pour une durée sur la 1resyll. cf. également Fér. 1768, Nod. 1844 et DG. Littré signale : ,,le t ne se lie pas dans le parler ordinaire; au pl. l's se lie``. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1627 mar. (F. Haschke, Die Sprache Richelieus nach seinem Briefwechsel; Leipziger Romanistische Studien, 7, Leipzig-Paris, 1934, p. 14); b) p. ext. 1740 fig. fam. « homme déterminé qu'un parti détache contre un parti opposé » (Ac.); 2. 1843 fam. « eau-de-vie brûlée avec du sucre au-dessus de la tasse de café » (Phys. du matelot dans Larch., p. 52); 3. 1845 « pipe » (Besch.).
Dér. de brûler*; suff. -ot*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 46. DÉR. Brûlotier, subst. masc.,vx. Marin qui dirige un brûlot. − Dernière transcr. dans Littré : bru-lo-tié. Besch. 1845 enregistre brûlottier avec 2 t. − 1reattest. 1829 (Boiste); dér. de brûlot étymol. 1, suff. -ier*. BBG. − Kemna 1901, pp. 61-62. − Rog. 1965, p. 98. |