| BRYONE, subst. fém. BOT. Plante vivace grimpante, à baies rouges ou noires de la famille des cucurbitacées, dont on extrait un purgatif violent. Synon. couleuvrée, vigne noire, navet du Diable :... par la muraille qu'envahissaient les saxifrages et les valérianes, que résillaient à certaines places, les tiges grimpantes de la bryone aux fleurettes blanches ou aux granules rouges; ...
Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 101. Prononc. et Orth. Seules transcr. dans Fér. 1768 : bri-oâ-ne et dans Land. 1834 : bri-oêne; (pour l'évolution de oi à [we] et [wa], cf. aboyer et -ais). La graph. la plus fréq. dans les dict. est bryone (cf. Ac. 1835-1932 et le reste des dict.). Ac. 1798 écrit brioine. Ac. Compl. 1842 consacre à brione une vedette de renvoi à bryone. Noter une autre var. bryoine dans Guérin 1892 et dans DG qui la juge vieillie. Étymol. et Hist. 1256 brioine (A. de Sienne, Régime du corps, 99 dans Quem.), forme attestée jusqu'en 1798, Ac.; repris en 1869, Hugo, L'Homme qui rit, t. 2, p. 115; fin xives. brione (Evr. de Conty, Probl. d'Arist. dans Gdf. Compl.) − 1845, Besch.; bryonne (Trév. 1732 à 1771); 1751 bryone (Encyclop. t. 2). Empr. au lat. bryonia (Columelle dans TLL s.v., 2219, 9) lui-même empr. au gr. β
ρ
υ
ω
ν
ι
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α (Dioscoride dans Liddell-Scott), v. André Bot., p. 59. BBG. − Sigurs 1963/64, p. 457. |