| BRUMAIRE, subst. masc. Deuxième mois du calendrier républicain, correspondant à la période comprise entre le 22 (ou 23) octobre et le 21 (22, ou 23) novembre. − Spéc., HIST. Le 18 brumaire (an VIII). Date à laquelle Bonaparte fit le coup d'État qui devait aboutir à l'instauration du Consulat : 1. ... le 18 brumaire s'accomplit; le gouvernement consulaire naît, et la liberté meurt. Alors s'opère dans le monde un changement absolu; ...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 367. ♦ P. ell. Brumaire. 18 brumaire. Avant brumaire; l'homme de brumaire. ♦ P. anal. [Surtout au xixes., dans le domaine pol. et p. ext. dans d'autres domaines : litt., etc.] Un dix-huit brumaire. Un coup d'État. Faire un (son) dix-huit brumaire : 2. Nous sommes à une époque de transition. Victor Hugo me disait : Chateaubriand et vous, vous êtes des hommes de transition. Moi, je suis un homme d'époque, je fonderai une ère. Je puis vous faire un dix-huit brumaire en littérature.
Chênedollé, Journal,1830, p. 132. 1reattest. 1793, 30 oct. (Fabre d'Églantine, rapporteur de la commission chargée de la confection du calendrier, cité dans Frey, p. 214); dér. de brume*, suff. -aire*. − [bʀymε:ʀ]. − Fréq. abs. littér. : 150. BBG. − Darm. 1877, p. 191. |