| BRUINER, verbe impers. Tomber de la bruine. Il avait bruiné tout le matin un petit crachin serré, amer, pénétrant (P. Vialar, La Mort est un commencement,Le Petit jour, 1947, p. 304).− P. anal., littér. [En tournure pers.] ♦ Se résoudre en bruine, tomber en bruine. Le torrent (...) tonne et bruine dans une noire caverne (Jammes, Mémoires,1921, p. 83). ♦ Tomber comme de la bruine. La nuit bruine sur les villes (Laforgue, Les Complaintes,1885, p. 114). Rem. On rencontre dans la docum. le part. prés. adj. bruinant, ante. Qui tombe en bruine. Une petite pluie bruinante (Druon, Le Lis et le lion, 1960, p. 211). Prononc. : [bʀ
ɥine], (il) bruine [bʀ
ɥin]. Pour la diérèse et la synérèse, cf. bruine. Étymol. et Hist. 1. 1551 « endommager par la bruine » (Cotereau, Trad. de Columelle, IV, 29 dans Hug.); 2. 1680 « faire de la bruine » (Rich.). Dér. de bruine*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 27. |