| BRU, subst. fém. [Par rapport au père ou à la mère] La femme du fils. Synon. cour. belle-fille.Les brus et les belles-mères se détestent toujours (Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 500).Prononc. : [bry]. Étymol. et Hist. 1160-74 (Wace, Rou, 10294 dans Keller, p. 159b). Du b. lat. des Balkans brutis « belle-fille, bru », attesté au iiies. : Teurnia, ancienne ville du Norique (CIL t. 3, 4746 dans TLL s.v., 2212, 7), Mésie inférieure et supérieure (ibid., 12377 et 12666, ibid., 2212, 9 et 11); ce terme de la vie familiale a été introduit par les Goths (got. *bruþs « jeune mariée, jeune femme », Feist) au iiies., lors de leur pénétration dans l'Empire romain par les Balkans (Brüch, pp. 111-112); bru a été en fr. évincé par belle-fille*. Fréq. abs. littér. : 156. BBG. − Brüch 1913, p. 131, 181. − Darm. Vie 1932, p. 104. − De Gorog 1958, p. 94. − Duch. 1967, § 19. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 152. − Thurneysen 1884, p. 94. − Walt. 1885, p. 81. |