| BROUTEMENT, subst. masc. A.− Action de brouter. Les moutons, çà et là, pâturaient, et on entendait leur continuel broutement (Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 1, 1880, p. 27). − P. métaph. : Jusqu'à présent, le pain et le tabac sont là. Aussi, les fadasses bibliothèques publiques (on entend le broutement dispersé dans l'espace des salles [des bibliothèques], l'horloge mentalement, la lecture.)
Valéry, Correspondance[avec Gide], 1894, p. 202. B.− TECHNOL. Synon. de broutage. PRONONC. : [bʀutmɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1562 brouttement « action de brouter » (Du Pinet, Pline, XII, 17 dans Gdf. Compl.); 1611 broutement (Cotgr.) − 1660 (A. Oudin, Tresor des deux lang. espagnolle et françoise, Paris); repris au xixes. 1838 (Ac. Compl. 1842).
Dér. de brouter*; suff. -ement (-ment1*); l'indication de FEW t. 15, 1, s.v. *brust, p. 313a, selon laquelle broutement « saccade qu'éprouve le tour à guillocher ou à godronner, qui rend la gravure inégale » serait attesté dans Encyclop., Recueil de Planches sur les sciences et les arts, vol. 10, Paris 1772, 7 pl. IV, 3, semble erronée, le mot qui y figure étant broutage*. |