| BRILLAMMENT, adv. A.− [Correspond à brillant1II A] D'une manière brillante : 1. Ce visage d'Albertine, dont l'ensemble avait quelquefois, dehors, une espèce de pâleur blême, montrait, au contraire, au fur et à mesure que la lampe les éclairait, des surfaces si brillamment, si uniformément colorées, si résistantes et si lisses, qu'on aurait pu les comparer aux carnations soutenues de certaines fleurs.
Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 360. B.− [Correspond à brillant1II B] Avec éclat. − Domaine soc. et mondain.Les regards de femmes brillamment parées (Toepffer, Nouvelles Genevoises,1839, p. 291);jeune femme honnête, mais brillamment courtisée et aimant cela (Montherlant, Les Bestiaires,1926, p. 504). − Domaine intellectuel et artistique.Le talent de rédiger sa pensée brillamment et rapidement est ce qui réussit le plus en société (Mmede Staël, De l'Allemagne, t. 1, 1810, p. 176): 2. On goûta davantage le finale, un chœur que la troupe et l'orchestre enlevèrent très brillamment.
Zola, Nana,1880, p. 1109. 3. Mon neveu, le jeune Isaac Coblentz, a dû renoncer à la carrière diplomatique, après avoir passé brillamment l'examen d'admission.
A. France, Le Lys rouge,1894, p. 48. PRONONC. : [bʀijamɑ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1583 brillantement (Du Bartas, la Lepanthe, p. 403 dans Hug.), attest. isolée; 1787 brillamment (Fér. Crit.).
Dér. (suff. -ment2*) d'abord de la forme fém. brillante, puis de brillant1*, les formes dérivées des adj. fém. analogiques en -e des adj. en -ant n'ayant pas trouvé grâce devant les grammairiens classiques (v. Nyrop t. 3, § 611). STAT. − Fréq. abs. littér. : 108. BBG. − Gohin 1903, p. 251. |