| BRIGANDINE, BRIGANTINE, subst. fém. HIST. MÉDIÉV. Cuirasse formée de plaques de métal fixées sur du tissu ou du cuir. Les cavaliers (...), casque en tête, au dos la brigantine (Heredia, Les Trophées,1893, p. 168).Prononc. et Orth. : [bʀigɑ
̃din]. Besch. 1845 enregistre ,,brigandine ou brugne``, les autres dict. uniquement brigandine; Ac. Compl. 1842 a une entrée brigantine ,,espèce de cotte de mailles`` et Besch. 1945, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Guérin 1892 (s.v. brigantine) indiquent aussi ,,syn. de brigandine``. Étymol. et Hist. A. 1411 brigandine (Inv. de l'écurie du roi, fo118 dans Gay). B. 1458 brigantine (Ant. de La Sale, Traité des tournois, ms. Biblioth. Richel., 1997, fo25 dans Gay). A dér. de brigand* étymol. A 1; B avec restitution du -t- de l'étymon ital. brigante « brigand »; suff. -ine*; cf. l'ital. brigantina « id. » attesté seulement dep. le xvies. de même orig. que B. Fréq. abs. littér. : 2. DÉR. Brigandinier, subst. masc.,hist. médiév. a) Soldat vêtu d'une brigandine. (Attesté dans Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892);b) Fabricant de brigandines. (Attesté dans Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).On rencontre chez V. Hugo brigandinier avec un sens malaisé à définir : Je me fis de mon plein gré poète et compositeur de rythmes. C'est un état qu'on peut toujours prendre quand on est vagabond, et cela vaut mieux que de voler, comme me le conseillaient quelques jeunes fils brigandiniers de mes amis (Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 122).− 1reattest. a) 1466 « fabricant de brigandines » (Docum. hist. inédits, éd. Champollion-Figeac, ii, 466 dans Barb. Misc. 8 no8); 1467 (Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., X, 531, ibid. : Armuriers, brigandiniers, fourbisseurs de harnoys); b) 1478 « soldat vêtu d'une brigandine » (G. Leseur, Hist. de Gaston IV de Foix, éd. Courteault, ii, 206, ibid.) − p. ext. 1831 « mauvais sujet, larron (?) » (V. Hugo supra); a, b, dér. de brigandine, suff. -ier*; le sens de « larron » par attraction de brigand*. − Fréq. abs. littér. : 1. |