| BRETÈCHE, subst. fém. ARCHIT. MÉDIÉV. Construction en encorbellement, garnie de créneaux, parfois de jours, de mâchicoulis. L'oriel, la bay-window, c'est-à-dire la vieille bretèche à pans coupés du moyen âge (Morand, Londres,1933, p. 31).− HÉRALD., au plur. ,,... rangée de créneaux sur une fasce, bande ou pal, ou encore des côtés d'un blason de plate figure`` (Bach.-Dez. 1882). Prononc. et Orth. : [bʀ
ətε
ʃ]; [bʀ
ətεs] (bretesse). Bretèche et bretesse, var. attestées dans tous les dict. Noter que Ac. Compl. 1842 et DG écrivent bretêche; Besch. 1845 enregistre séparément de bretèche et d'autres var. les formes au plur. brétesses ou brétèches (blas.); pour Nouv. Lar. ill. bretesse n'est plus usité : ,,On disait aussi bretesse.`` Autre var. berteiche (Besch. 1845, Lar. 19e), bertesche (Littré), bretèque (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892), bretesque (Besch. 1845), bretène (ibid.), bretasse (Lar. 19e, Littré), bretoische (Besch. 1845, Lar. 19e: ,,Forme ancienne du mot bretèche``), breteiche (Besch. 1845), bretesche (Besch. 1845, Lar. 19eet Quillet 1965). Étymol. et Hist. 1155 « élément de fortification » (Wace, Brut, 5554 dans Keller, p. 209b). Du b. lat. brittisca « britannique » attesté dans une glose de 876-77 où il désigne une construction surélevée (Exerpta ex Codice Vaticano dans CGL t. 5, p. 586), attesté dep. 906 au sens de « parapet, élément de fortification » (D. di Bereng. I, no65, p. 117, dans Nierm. t. 1); bien que cette hyp. ne soit appuyée par aucune source, on suppose que ce type de fortification a été importé de Grande-Bretagne (W. Foerster, Romanische Etymologien dans Z. rom. Philol., t. 6, 1882, p. 113; EWFS2; FEW t. 1, p. 538a) et que britt-isca est issu de britto (v. breton) selon un procédé de dér. assez commun à partir des noms de peuples. Fréq. abs. littér. : 10. |