| BRENN, subst. masc. HIST. Chef militaire chez les Celtes : Caligula. Oh! de mes vieux Gaulois je connais les manières, (...) Eh bien, mon jeune brenn, (...) croisons-nous toujours nos traits avec la foudre?
A. Dumas Père, Caligula,1837, I, 4, p. 48. Prononc. et Orth. : [bʀ
εn]. Ac. Compl. 1842, s.v. brenn subst. masc. : ,,Mot gaulois qui signifie chef, et dont les historiens ont fait à tort le nom propre Brennus.`` Cf. aussi, s.v. brenn dans Besch. 1845, Lar. 19e(qui emploie le plur. des brenns), Pt Lar. 1906-Lar. encyclop. Cf. également Quillet 1965, s.v. brenn ou brennus. Guérin 1892 note uniquement Brennus : ,,Nom sous lequel les auteurs grecs et latins parlent de deux chefs gaulois, et qui n'était probablement que leur titre.`` Nouv. Lar. ill., s.v. brenn, renvoie à Brennos et à Brennus. Il écrit, s.v. Brennos : ,,Chef d'une tribu gauloise de la vallée du Danube (...) certains érudits ont supposé que Brennos n'était pas son nom, mais un surnom signifiant « chef » ou « roi » (...). C'est (...) une erreur complète.`` Étymol. et Hist. 1837 supra. Nom (latinisé en Brennus) que portaient le chef des Gaulois qui envahirent Rome vers 387 av. J.-C. (cf. TLL s.v., 2168, 76) et le chef des Gaulois qui firent une expédition en Grèce vers 288 av. J.-C. (Ibid., 2168, 84, v. aussi Holder t. 1, col. 517-524); ce nom a été rapproché à tort du gallois brenin « roi » qui remonte en fait à une forme brientin pour *brigantin (Dottin, p. 236) et on en a faussement déduit un celt. *brenn désignant les chefs ou les rois. |