| BRAYER2, verbe. Enduire de brai (cf. brai1). Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. du xixeet du xxes. 2. Selon DG le mot signifie aussi ,,assujettir (une pierre de taille) dans la braie``. Prononc. et Orth. : [bʀ
εje] ou [bʀe-]. [ε] ouvert dans Passy 1914 et Pt Lar. 1968 (cf. aussi Nod. 1844, Littré et DG); [e] fermé dans Pt Rob. (cf. aussi Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841 et Fél. 1851); [ε] (lang. soutenu) ou [e] (lang. cour.) dans Warn. 1968. Pour [ε] ouvert dans le verbe ainsi que dans brayer subst. masc., cf. également Buben 1935, § 76. Homon. et homogr. brayer1. Pour la conjug. je braie ou braye, etc., cf. balayer. Étymol. et Hist. 1295 mar. broier « enduire (une nef) de brai » (Compte de Jehan Arrode, ap. Jal II, 323 [réf. inexacte] dans Gdf. Compl.); 1382-84 brayer (Compte Clos Galées, p. 43 dans IGLF Techn.). Empr. à l'a. nord. braeda « goudronner » (De Gorog, p. 11; FEW t. 15, 1, p. 235) auquel correspondent le vieil angl. braedan, l'a. fris. brēda, l'a. sax. brādan, le m. néerl. braden, l'a. h. all. brātan [a. h. all. braten] « rôtir »; le verbe a. nord. est à rattacher au subst. a. nord. brád « goudron » qui remonte lui-même à la racine i.-e. *bh(e)re- « chauffer », IEW t. 2, p. 133 (De Vries Anord.). Vu l'antériorité du verbe brayer par rapport au subst. brai*, l'hyp. d'un empr. direct de brai au subst. a. nord. (Falk., p. 51; De Vries Anord, s.v. brád 3) est à écarter. |