| BRAVACHE, subst. masc. et adj. A.− Subst. masc. Faux brave, personne qui affecte la bravoure. Synon. fanfaron : 1. « Voilà bien, dit Vallombreuse, ces bravaches bons à figurer dans les comédies, ces enfonceurs de portes ouvertes, ces soldats d'Hérode dont la valeur se déploie à l'encontre des enfants à la mamelle, et qui s'enfuient quand la victime leur montre les dents, ânes couverts d'une peau léonine dont le rugissement est un braire. »
T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 350. − P. compar. En attitude de bravache. Un coup de bravache. − P. métaph. C'est (...) un bravache de carton-pâte comme ceux du carnaval (Montherlant, Malatesta,1946, II, 5, p. 477). B.− Adj. [En parlant d'une pers., de son air] Qui affecte la bravoure; qui est habituel aux faux braves. Synon. fanfaron.André (...) malgré ses airs bravaches, recule d'un pas (Sartre, Les Jeux sont faits,1947, p. 119). − P. métaph. Les allegros pompeux ou bravaches (L. de La Laurencie, L'École fr. de violon,t. 3, 1924, p. 210).Torrent bravache (E. Rostand, Les Musardises,1890, p. 209). Rem. On rencontre dans la docum. bravacherie, subst. fém., vx. Faux courage. Synon. fanfaronnade. La cour (...) mélange (...) de bravacherie et de peur (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 213); attesté dans la plupart des dict. du xixes. et dans Lar. 20e. PRONONC. : [bʀavaʃ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1570 bravasche (Carloix X, 10 dans Littré); av. 1579 bravache (Montluc dans le dict. de Dochez, Nouv. dict. de la lang. fr., Paris, 1860).
Empr. au subst. ital. bravaccio, [aussi bravazzo] (Hope, p. 166) attesté dans Batt., au sens de « personne arrogante » av. 1543 et au sens de « sicaire » dep. 1552-53. Bravaccio (-azzo) est dér. (avec le suff. augm. péj. -accio, -azzo) du subst. bravo, v. bravo2. STAT. − Fréq. abs. littér. : 26. BBG. − Hope 1971, p. 166 (s.v. bravacherie), 167. − Kohlm. 1901, p. 33. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 253, 283 (s.v. bravacherie). − Sar. 1920, p. 51. − Wind 1928, p. 44, 183. |